« Nos amis nous considèrent comme un couple bizarre, mais les seuls moments où nous nous trouvons bizarres sont ceux où nous sommes séparés »
Café Starbucks Québec, Déc 2010
Il y a exactement un an je discutais pour la première fois avec Marie, les mois auparavant on avais pus se croiser sur un forum succinctement, lire et voir les sites de l’un ou de l’autre, et le 24 Février 2010 après un bref échange twitter nous nous parlions pour la première fois directement.
Emails, sms, messagerie instantanées, pour arriver un matin d’octobre dans le grand hall de l’aéroport London Heathrow et toucher pour la première fois la femme avec qui j’allais passer dix jours aussi spéciaux qu’hors du temps. « Je n’oublierai jamais notre premier Week-end à Londres » m’a-t-elle déjà dis, moi non plus. De l’instant où nous nous sommes trouvés, sans portables, ni point de rendez vous, comme des inconnus qui se croiseraient par hasard mais qui se reconnaîtraient immédiatement ; à nos premières soirées passées dans des restaurants, cafés et pubs divers ; à nos premiers réveils dans des lieux qui allaient changer très souvent ; à nos premiers voyages en train, bus et voiture ; rien de tout cela ne peut s’effacer de ma mémoire.
Quelques mois et longues discutions plus tard, je partais de mon dernier examen d’université Anglaise pour plus de 24h de transports divers, avec des étapes à Paris et Chicago pour rejoindre enfin ma douce.
Ensemble à nouveau, elle m’a fait redécouvrir le Québec, je revoyais cet étrange mélange de culture Franco-Américaine, me ramenant à mes deux origines : Français avec une enfance Américaine. Superbe.
Squattant le Starbucks local : le Café Morgan, passant sur glace et neige dans la rue, patinant pour la première fois sur des sentiers forestiers – sous les encouragements et les rires de mon amour – passant certaines soirées dans des restaurants et pubs, et bien entendu découvrir son monde : famille, amis, maison, université, villes. Bras dessus, bras dessous, comme toujours.
On est sans doutes pris pour un couple un peu étrange, une Américaine avec un Européen, un océan entre les deux, mais on ne s’est jamais sentis plus proche de quiconque auparavant. Et notre première année est déjà passée. « Déjà » et « seulement » à la fois. Tant nous avons déjà vécu de choses, et en un laps de temps finalement si cours.
Je ne compte plus les échanges et les sujets que nous avons abordé, les lettres, les cartes, les emails, les sms, les appels, les messages instantanés envoyés. Ni tous les films que nous avons vus ou tous les morceaux de musiques découvert ou redécouvert ensemble. Ni enfin tout ce que nous avons déjà pus partager, et partagerons encore, dans les mois et décennies qui viennent.
(à lire : l’article miroir, celui de ma douce)