Jacque Audiard

Un réalisateur Français, fait assez rare dans mes références pour être mis en avant : je reste un adorateur de cinéma d’art et d’essais Américain et Anglais.

Récemment, j’ai découvert (enfin, j’ai « pris le temps de regarder des films de » serai plus juste) Jacque Audiard, et en l’espace d’un mois je me suis amusé à regarder ses trois derniers long métrages : Sur mes lèvres (2001), De battre mon cœur s’est arrêté (2005) et  Un prophète (2009). Et je suis conquis. Réellement. Ces films sont de très belles réussites, un style reconnaissable et de véritables creusets d’images, de couleur et de sons.

Sur mes lèvres :

De battre mon cœur s’est arrêté :

Un prophète :

(les BA ne rendent pas justice aux films)

Je ne vous cache pas le coté un peu violent de ses trois films. Mais c’est en parti ce qui les rend si différents des autres. Ce n’est pas de la violence « gratuite » ou de « divertissement », c’est quelque chose de plus mesuré, d’assumé et donc, de beau.
Cela permet aussi de jouer avec les contrastes, particulièrement saisissant dans De battre mon cœur s’est arrêté, de loin mon préféré des trois.

Un autre point auquel je suis sensible, c’est de retrouver des acteurs communs d’un film à un autre. Chose que vous pouvez remarquer dans les bandes annonces d’ailleurs. J’aime, car cela donne une humanité particulière à la filmographie, et une certaine cohérence. C’est aussi amusant de les voir un coup dans un rôle principal, et après secondaire.

Quelque chose qui m’a beaucoup frappé dans les films de Jacque Audiard, ce sont les cadrages à l’épaule « mouvants », tout en gardant systématiquement l’essentiel à l’image. Il n’est bien entendu pas le seul à faire ce genre de choses, mais ils prennent vraiment leurs sens dans ce genre de films un peu dur/brut, on est pris dans le mouvement, et la caméra aussi.

Dans ses films, on remarquera que les « sons du quotidiens » ont une importance particulière, ce n’est pas forcément aussi vif que dans Elephant, mais ils ont tout de même une belle présence, et c’est quelque chose auquel je deviens de plus en plus sensible.

J’ai déjà revu De battre mon cœur s’est arrêté deux fois, et je suis tenté de faire de même pour les deux autres.
Pour la simple et bonne raison que de (très) nombreux passages sont si justes, qu’il en ressort des images quasi-parfaites, tout en gardant des imperfections qui donnent un coté plus humain.

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